Puis-je souscrire une assurance vie si j’ai reçu un diagnostic de cancer ou si j’ai déjà eu un cancer?

Dans quelle mesure pouvons-nous contrôler le cancer?
Près d’un Canadien sur deux recevra un diagnostic de cancer au cours de sa vie, selon un récent rapport de la Société canadienne du cancer (SCC). Dans le cas du cancer, le « risque à vie » d’une personne est la probabilité qu’elle reçoive un diagnostic de cancer au moins une fois. Au Canada, le risque à vie est de 49 % pour les hommes et de 45 % pour les femmes. Le cancer sera la cause du décès d’environ un Canadien sur quatre.

Pourquoi tant de Canadiens sont-ils à risque? Cela s’explique en partie parce que les Canadiens vivent plus longtemps en général et que l’âge est un important facteur de risque de cancer. La population augmente aussi, ce qui entraîne une hausse des chiffres. Le cancer est la principale cause de décès au Canada et est responsable de 30 % de tous les décès*.

Les cancers ne sont pas tous pareils.
Le taux de survie à tous les cancers s’est amélioré; aujourd’hui, 60 % des Canadiens survivent à leur diagnostic de cancer, par rapport à environ 25 % dans les années 1940. Mais les perspectives ne sont pas les mêmes pour les patients selon le type de cancer. Le taux de survie aux cancers du testicule et de la thyroïde est supérieur à 90 %. Le taux de survie au cancer du pancréas, quant à lui, troisième cause de décès par cancer au Canada, n’est que de 8 %.

La différence entre les types de cancer repose dans les facteurs de risque et les stratégies de prévention qui permettent de les combattre.

Contrôle du cancer : Une stratégie à quatre volets
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le contrôle du cancer repose sur quatre piliers essentiels : la prévention, la détection précoce, le diagnostic et le traitement, ainsi que les soins palliatifs. En portant une attention particulière à chaque aspect, vous pouvez éviter de nombreux cancers et guérir de ceux que vous ne pouvez pas éviter. Dans tous les cas, nous pouvons mieux gérer le cancer en offrant des soins palliatifs pour atténuer la souffrance.

Prévention du cancer
Nous disposons maintenant des informations et, dans certains cas, des technologies nécessaires pour prévenir au moins 40 % des cancers. Les experts estiment qu’une combinaison de dépistage amélioré et de changements au mode de vie permettrait de prévenir de 40 % à 50 % des cas de cancer. Les mesures comme faire plus d’exercice, arrêter de fumer, faire attention au soleil et améliorer son alimentation peuvent sembler simples, mais elles sont essentielles pour prévenir le cancer.

Chaque année, il y a plus de nouveaux cas de cancer du sein, de cancer colorectal, de cancer du poumon et de cancer de la prostate que tout autre type de cancer, et ils sont souvent liés à des choix de mode de vie. C’est particulièrement vrai dans le cas du cancer du poumon. Responsable de 14 % de tous les diagnostics et du plus grand nombre de décès par cancer au pays, c’est le cancer le plus diagnostiqué au Canada. Dans le cas du cancer du poumon, le tabagisme est la cause de plus de 85 % des diagnostics.

Le cancer colorectal et le cancer du sein sont les deuxième et troisième cancers les plus répandus au Canada. Les deux sont étroitement liés aux choix de mode de vie, ce qui signifie qu’il est fort possible que nous puissions les prévenir beaucoup plus que ce que nous faisons actuellement.

Le fait de manger des grains entiers et des fruits et légumes frais permet d’assurer une alimentation nutritive riche fibres, en minéraux, en vitamines et en antioxydants. Le maintien d’un poids santé et la pratique d’une activité physique sont des facteurs importants liés au mode de vie pour prévenir le cancer du sein et le cancer colorectal. Les dernières clés liées au mode de vie sont l’arrêt du tabagisme et la réduction ou l’arrêt de la consommation d’alcool.

Dépistage précoce du cancer
La détection précoce assure la plus grande probabilité de guérison; il existe des interventions permettant une détection précoce et un traitement efficace pour environ le tiers des cancers. L’OMS recommande deux stratégies élémentaires de détection précoce : le diagnostic précoce (qui nécessite des patients informés et proactifs) et les tests de dépistage.

Diagnostic précoce de cancer
Savoir ce qui est normal pour vous et votre corps est l’une des principales armes dans la lutte contre le cancer, parce qu’un diagnostic précoce est plus probable si vous savez ce qui est « normal » dans votre cas. Il est plus facile de détecter les maladies, y compris certains cancers, lorsque vous savez ce qui semble normal et lorsque vous prêtez attention à votre corps et à tous les changements qui se produisent.

Lorsque vous constatez des changements dans votre corps ou que vous commencez à vous sentir différent, ne négligez pas la situation. Parlez-en à votre médecin, car plus tôt vous le ferez, plus tôt vous pourrez résoudre le problème avec son aide. Un cancer détecté tôt est souvent plus facile à traiter.

Les examens réguliers sont essentiels pour assurer une bonne santé et sont importants pour la prévention et la détection précoce du cancer. C’est parce que les médecins et les autres professionnels de la santé sont expérimentés et formés pour détecter même les signes précurseurs très subtils de cancer. Peu importe la date de votre dernier examen médical, si vous constatez les changements suivants, signalez-les immédiatement à votre médecin :

• enflure ou grosseur nouvelle ou étrange dans le sein, les testicules ou d’autres parties du corps;
• changement de la taille, de la forme ou de la couleur d’une verrue ou d’un grain de beauté;
• ulcères ou plaies qui ne guérissent pas;
• difficulté à avaler;
• toux persistante;
• voix enrouée persistante;
• écoulement ou saignement vaginal ou mammaire inhabituel de quelque nature que ce soit;
• sang dans les mucosités, les selles ou l’urine;
• tout changement persistant (plus de quelques semaines) du transit intestinal (diarrhée ou constipation);
• changement de la miction (difficulté à uriner, urgence extrême, douleurs, etc.);
• fatigue, fièvre ou perte de poids inexpliquée;
• indigestion persistante;
• douleurs et maux inexpliqués;
• toute nouvelle excroissance ou zone cutanée qui démange, devient rouge ou saigne.

Ces signes et symptômes ne signifient pas nécessairement que vous avez un cancer. D’autres problèmes de santé peuvent causer les mêmes symptômes; ceux-ci peuvent aussi être causés par un autre problème passager sans gravité. Mais comme votre médecin est le seul qui peut s’en assurer, faites-lui-en part.

Dépistage du cancer
Les tests de dépistage du cancer colorectal devraient commencer à l’âge de 50 ans chez les personnes présentant un niveau de risque normal; il existe plusieurs options que votre médecin peut vous expliquer. Si vous avez des antécédents familiaux de cancer du côlon ou que vous avez été identifié comme étant à risque élevé, vous devrez probablement vous soumettre à des tests de dépistage plus tôt et plus souvent. Certains médecins prescrivent aussi des médicaments aux patients présentant un risque très élevé.

Les tests de dépistage du cancer du sein sont essentiels à la détection précoce, qui a une incidence sur le taux de survie. Les autoexamens sont importants et n’importe qui peut prendre l’habitude de s’examiner les seins à la maison. À partir de 40 ans, les femmes présentant un risque moyen devraient subir une mammographie de dépistage du cancer du sein et, lorsque c’est possible, votre docteur pourrait vous proposer une mammographie 3D dans certains cas.

Les femmes présentant un risque élevé de cancer du sein devraient consulter leur médecin pour savoir quand et à quelle fréquence effectuer le dépistage et quel type de test sera le plus efficace. Depuis l’arrivée des tests génétiques, surtout pour les mutations BRCA1 et BRCA2 qui causent le cancer du sein, de nombreuses femmes ont recours aux tests de dépistage génétique. Le gouvernement pourrait couvrir les tests pour les femmes ayant des antécédents familiaux de cancer du sein ou des ovaires.

Traitement du cancer
Le traitement du cancer est plus efficace que jamais. Il existe de nombreuses options de traitement contre le cancer, et de nouveaux traitements sont en train d’être mis au point.

Opération chirurgicale
De nombreux cancers sont éliminés chirurgicalement. La chirurgie est utile lorsque le cancer est détecté assez tôt pour être isolé à un seul endroit.

Radiation
La radiothérapie tue les cellules cancéreuses en endommageant leur ADN pour qu’elles ne puissent pas se reproduire, ou en créant des particules chargées appelées « radicaux libres » dans les cellules cancéreuses qui endommagent leur ADN, dans le même but. La radiation est soigneusement ciblée afin de ne pas causer de dommages à d’autres cellules saines.

Chimiothérapie
La chimiothérapie consiste à utiliser un certain nombre de médicaments pour traiter un éventail de maladies, mais dans le cas du cancer, il s’agit simplement d’utiliser des médicaments pour tuer les cellules cancéreuses de l’organisme. Elle est un pendant utile de la radiation et la chirurgie, lesquelles tuent, suppriment ou endommagent les cellules cancéreuses, mais seulement dans certaines régions. La chimiothérapie peut tuer les cellules cancéreuses dans tout l’organisme, même celles qui se propagent ou se métastasent dans d’autres parties du corps.

Étant donné qu’il s’agit d’un puissant tueur de cellules dans l’ensemble de l’organisme, le patient se sent généralement malade et faible. C’est parce que dans sa forme actuelle, la chimiothérapie tue aussi les cellules saines. Comme la priorité est d’éliminer le cancer, la suppression de cellules saines était considérée comme une perte acceptable jusqu’à récemment. Aujourd’hui, les chercheurs se penchent sur l’utilisation des nanotechnologies pour administrer des médicaments de chimiothérapie ciblant les cellules cancéreuses d’une façon personnalisée, et ce, en épargnant les cellules saines.

Nouvelles technologies de traitement du cancer
Plusieurs nouvelles technologies de traitement du cancer sont en train d’émerger. Prenons l’exemple des diverses thérapies géniques. Ces dernières permettent d’ajouter de nouveaux gènes sains aux cellules d’un patient pour remplacer les gènes dysfonctionnels en raison d’un cancer. Les chercheurs tentent également de modifier le système immunitaire des patients afin de les sensibiliser aux cellules cancéreuses au moyen de leur moelle osseuse ou d’un autre élément. Ainsi, le système immunitaire, en état d’alerte renforcée, détecte et tue immédiatement les cellules cancéreuses avant qu’elles ne se propagent.

Les vaccins contre le cancer font partie de la nouvelle génération de thérapie génique qui est sur le point d’émerger. Les vaccins actuels sont juste assez efficaces pour être considérés comme des thérapies complémentaires après la chimiothérapie ou la chirurgie en vue d’éliminer les cellules cancéreuses restantes, mais la situation change rapidement. D’autres vaccins contre le cancer basé sur la thérapie génique font l’objet d’essais cliniques.

Soins palliatifs
Les soins palliatifs désignent tout traitement visant à améliorer la qualité de vie, à atténuer les symptômes, et à appuyer les patients et leurs proches. On a recours à ce type de soins lorsque le cancer est en phase terminale ou encore lorsqu’il est traitable, mais ne se guérit pas. Que le cancer soit en phase terminale ou incurable, on peut demander et recevoir des soins palliatifs.

Pour les personnes à risque élevé de cancer, il est judicieux de mettre en place un plan de soins palliatifs, en collaboration avec les proches et les fournisseurs de soins de santé. Il est important d’expliciter votre position en ce qui concerne la gestion de la douleur et les autres traitements palliatifs avant de prendre des décisions en la matière; cela vous évite aussi de subir un stress à un moment difficile dans l’éventualité où vous devriez faire ces choix.

Le point à retenir
À première vue, le taux de cancers au Canada peut sembler accablant. Comment le taux de cancer peut-il être si élevé actuellement? En raison du vieillissement et de l’évolution de la population, c’est pourtant compréhensible. L’adoption active d’une stratégie à quatre volets, à savoir la prévention, la détection précoce, le diagnostic et le traitement, et les soins palliatifs, est la meilleure façon d’améliorer nos chances et de réduire les chiffres au fil du temps.

Nous n’avons pas le contrôle total sur le cancer. Mais nous avons maintenant plus de contrôle que jamais sur l’évolution de notre cancer. Nous devrions faire tout notre possible pour mener une vie plus satisfaisante et plus riche.

Nous espérons que les renseignements fournis ici vous ont été utiles. Si vous avez des questions sur le cancer, consultez un fournisseur de soins de santé.

Si vous avez des questions sur la souscription d’une assurance vie, sachez qu’il existe des options. Nous pouvons vous offrir une couverture, quels que soient vos problèmes de santé, par exemple un cancer.

Pouvez-vous souscrire une assurance vie en cas de cancer ou après un cancer?
Recevoir un diagnostic de cancer ou apprendre qu’un proche est atteint de cancer est une épreuve difficile. Il y a de nombreux défis à gérer et à surmonter, comme les douleurs et l’inconfort associés au cancer, ainsi que l’incapacité de pratiquer les activités que vous aimez. En raison de votre maladie, vous pourriez aussi avoir de la difficulté à obtenir une assurance vie ou à trouver un contrat abordable en raison de votre maladie. Heureusement, il existe des options qui vous procureront la tranquillité d’esprit que vous méritez.

Quels facteurs influent sur l’assurance vie si vous avez reçu un diagnostic de cancer ou si vous avez déjà eu un cancer?
Si vous avez reçu un diagnostic de cancer au cours de votre vie, plusieurs facteurs peuvent influer sur le type d’assurance vie pour laquelle vous pouvez présenter une demande et le montant des primes que vous paierez, notamment :

• À quand remonte votre diagnostic – Plus le temps s’est écoulé depuis le diagnostic et le traitement de votre cancer, moins vous paierez généralement de primes d’assurance vie. Vous pourriez même être en mesure de présenter une demande pour une assurance vie traditionnelle si vous êtes en rémission depuis plusieurs années.
• Si vous êtes en rémission ou si vous avez connu des rechutes – Si vous présentez une demande pour l’assurance vie à émission simplifiée, il y aura une section du questionnaire qui comprendra des questions relatives aux rechutes et à la rémission et, si c’est le cas, depuis combien de temps vous êtes en rémission ou en rechute. La période de rémission aura une incidence sur vos primes d’assurance.
• Les antécédents de cancer dans votre famille – Votre risque de développer un cancer ou d’avoir une rechute est plus élevé s’il est héréditaire.

Qui devrait envisager l’assurance vie sans exigence médicale et à émission simplifiée?
L’assurance vie sans exigence médicale et à émission simplifiée peut être avantageuse pour un large éventail de proposants. En général, vous devriez envisager de souscrire une assurance vie sans exigence médicale et à émission simplifiée si :

• Vous êtes un citoyen canadien ou un résident permanent, ou vous détenez un permis de travail ou d’études valide.
• Vous avez des problèmes de santé.
• Vous êtes difficile à assurer en raison de votre état de santé.
• Vous exercez un emploi dangereux ou pratiquez des sports à risque élevé.
• Vous avez peur des aiguilles ou vous n’aimez pas les examens médicaux.
• Votre temps est précieux et vous voulez simplement que le processus soit rapide.

Vous pouvez obtenir une assurance vie, quels que soient vos problèmes de santé, par exemple un cancer. L’assurance vie sans exigence médicale peut être une excellente solution pour vos besoins.