En octobre 2018, le Canada a légalisé le cannabis à usage récréatif chez les adultes partout au pays. Ce fut une décision emballante pour de nombreuses personnes qui comptent sur la substance pour ses bienfaits médicinaux ou qui aiment l’utiliser à des fins récréatives.
En 2019, le pourcentage de Canadiens qui ont consommé du cannabis est passé de 14 % à 17 %1. Comme un nombre croissant de personnes consomment cette substance, il est important de comprendre comment les fournisseurs d’assurance vie traitent les personnes qui consomment du cannabis. À mesure que le contexte entourant le cannabis change en raison de la légalisation, des changements sont apportés à la façon dont les fournisseurs d’assurance vie tarifient les polices des consommateurs de cannabis. Découvrez comment vous pouvez continuer à protéger financièrement vos proches, même si vous consommez du cannabis.
Qu’est-ce que le cannabis?
Dérivé de plantes, le cannabis est une drogue psychoactive souvent utilisée pour ses bienfaits thérapeutiques. Il peut être consommé de nombreuses façons et se présente sous diverses formes, comme des fleurs séchées, des produits comestibles, des huiles et plus encore.
Assurance vie et cannabis
Depuis la légalisation du cannabis, de nombreux fournisseurs d’assurance vie ont modifié leurs pratiques de tarification pour inclure les consommateurs de cannabis.
Il est cependant important de faire vos recherches, car chaque fournisseur d’assurance vie a sa propre définition de ce qu’est un « fumeur » selon ses lignes directrices en matière de tarification. Selon certains facteurs, certains consommateurs de cannabis peuvent être considérés comme étant à faible risque tandis que d’autres peuvent être considérés comme étant à risque élevé, ce qui aura une incidence sur le montant de leurs primes.
Les recherches sur les effets à long terme de la consommation de cannabis sur la santé ne sont pas concluantes. Cela contraste avec le tabagisme, qui est fortement lié à des effets négatifs sur la santé.
Avant la légalisation
Avant la légalisation, de nombreux fournisseurs d’assurance vie classaient les consommateurs de cannabis et les consommateurs de tabac comme des « fumeurs ». Cette classification peut avoir entraîné des primes élevées pour les deux groupes.
Après la légalisation
Après la légalisation, de nombreux fournisseurs d’assurance vie ont adopté une attitude plus libérale à l’égard du cannabis. Selon plusieurs facteurs, il se peut qu’ils ne traitent plus les consommateurs de cannabis comme des « fumeurs ». Cependant, pour être considérés comme du cannabis, les produits consommés ne doivent pas contenir de tabac ni de nicotine.
Cela a entraîné une baisse des primes pour les consommateurs de cannabis légers ou modérés qui sont considérés comme des « non-fumeurs ». Pourtant, il est important de savoir que les personnes qui consomment beaucoup de cannabis peuvent se voir imposer les taux de fumeur ou voir leur demande de couverture être complètement refusée en raison de la combinaison de leur consommation de cannabis et d’autres problèmes de santé.
Facteurs pouvant avoir une incidence sur la façon dont les fournisseurs d’assurance vie traitent les consommateurs de cannabis
Les fournisseurs d’assurance vie peuvent classifier la consommation de cannabis d’un client en fonction des facteurs suivants :
Fumer ou ingérer
Le cannabis se présente sous différentes formes qui peuvent être fumées, sirotées ou mâchées. Par conséquent, les fournisseurs d’assurance vie peuvent tarifer les polices en fonction de la façon dont une personne consomme le cannabis. Par exemple, certains fournisseurs d’assurance vie peuvent considérer l’utilisation de produits comestibles ou d’huiles de cannabis comme des habitudes de non-fumeurs, tandis que d’autres peuvent considérer ces formes comme faisant partie de la consommation de cannabis.
Fréquence de consommation
Souvent, les fournisseurs d’assurance vie veulent savoir combien de fois par semaine une personne consomme du cannabis. Cette fréquence tient compte du nombre de fois où l’on a fumé, siroté ou mâché la substance.
Pour certains fournisseurs d’assurance vie, la consommation de cannabis allant de deux à quatre fois par semaine est considérée comme un comportement de « non-fumeur », ce qui peut entraîner une baisse des primes. En revanche, toute fréquence supérieure peut entraîner la désignation de « fumeur », qui peut s’accompagner d’une prime plus élevée.
Quantité par utilisation
La quantité de substance utilisée au cours de chaque séance peut être prise en compte par certains fournisseurs d’assurance vie. Cependant, peu d’assureurs précisent l’incidence du montant utilisé par séance sur les primes.
Antécédents de consommation de cannabis
Selon le fournisseur d’assurance vie, si vous avez des antécédents de consommation de cannabis, cela peut avoir une incidence sur vos cotes et, par conséquent, sur votre admissibilité à l’assurance vie abordable. Les antécédents de consommation de cannabis seront pris en compte en ce qui a trait à la santé globale de l’assuré.
Facteurs pris en compte dans la combinaison et relation avec la consommation de cannabis
Plusieurs autres facteurs peuvent être pris en compte par les fournisseurs d’assurance vie relativement à la consommation de cannabis. Le mode de vie général, les antécédents de santé mentale (p. ex., dépression), la profession et d’autres conditions sont pris en compte dans la co-morbidité. Par exemple, une maladie pulmonaire et d’autres affections pulmonaires peuvent être pertinentes dans le cas d’une consommation fréquente de cannabis d’un fumeur.
Cannabis médicinal et cannabis récréatif
Les consommateurs de cannabis médicinal sont-ils traités différemment des consommateurs de cannabis récréatif? En ce qui concerne l’usage médical, les compagnies d’assurance vie examineront quels médicaments sont utilisés et quelle affection est traitée. Cela est ensuite pris en compte dans la tarification d’une police.
Les consommateurs de cannabis à des fins récréatives peuvent s’attendre à ce que leur police d’assurance vie soit déterminée par la fréquence de leur consommation de cannabis et les problèmes de santé qui peuvent peser plus lourdement en raison de cette consommation.
Options d’assurance vie
Lors de la souscription d’une assurance vie, il est important de divulguer tout antécédent de consommation de cannabis ou toute consommation régulière de cannabis. Si les réponses ne sont pas tout à fait véridiques, vous risquez que vos proches ne reçoivent pas le capital-décès au moment de la demande de règlement. Par exemple, si un fournisseur d’assurance vie découvre des renseignements sur la consommation de cannabis non divulgués dans les notes d’un médecin ou les antécédents médicaux, cela pourrait compromettre la demande de règlement.
Assurance vie traditionnelle
Le processus traditionnel de souscription d’assurance vie comprend des examens et des tests médicaux. Pour tester la consommation de cannabis, un fournisseur d’assurance vie se fiera aux analyses d’urine et de sang. Ce long processus peut prendre des semaines, voire des mois, avant que la personne reçoive une police.
Assurance vie sans exigence médicale
L’assurance vie sans exigence médicale comporte des questions liées à la santé, dont certaines peuvent porter sur votre expérience avec les produits du cannabis. Aucun examen ou test médical n’est requis (aucun prélèvement de liquide). Le processus de demande est simple et votre police peut être établie en quelques jours seulement.
Plan de protection du Canada offre l’assurance vie sans exigence médicale et à émission simplifiée, une option d’assurance vie qui peut offrir une couverture à ceux qui ont déjà fait usage ou qui continuent de faire usage de cannabis.